Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour ;
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et , te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.
(tu seras une femme, ma fille !)
Rudyard KIPLING
j'ai toujours toujours adoré ce texte.... on va le dédier à Chouchou et mes petits fils marie
RépondreSupprimeret puis, en remettant tout cela au féminin; dieu sait si te texte me parle fort aussi
merci Marie et tendresses
tiens j'ai vu juste à l'instant la dernière petite phrase .. sourires Marie :-)
RépondreSupprimerNanou
RépondreSupprimertu connaissais ce texte, moi je j'ai découvert il y a peu.
Oui, dédions ce texte à nos petits-fils et petites-filles.
ce texte parle moi aussi !!!
Bisous et amitié Nanou
Je ne connaissais pas ce beau texte. Avec Kipling, j'en étais resté au Livre de la Jungle... enfin plutot à la version Dysney quand Baloo et le Roi singe font les zozos! ;-)
RépondreSupprimerMarie, j'ai lu ton message chez ton ami Phil et d'après ce que tu décris j'ai fort peur que tu n'aies eu un virus... hélas
RépondreSupprimerj'ai eu cela l'an dernier, seul mon gendre , spécialiste, a pu m'en dépêtrer par téléphone
essaies d'en dire un peu plus... peut-être y arriverons nous . et Franck il n'y parvient pas ?
oui j'ai étudié Kipling... y a longtemps :-) et mon papa nous lisait souvetn ce texte, tu as fait un excellent choix...
Phil
RépondreSupprimerMoi je ne connaissais même pas cet auteur !!!
Bisous
Nanou
RépondreSupprimerJ'ai quelques propositions de solutions...mais ça ne fonctionne pas. Franck n'arrive pas à résoudre le problème non plus. Il fait appel a notre frère Yohan, mais entre le décalage horaire et son boulot... patience ...
Que dire de plus... a part ce que j'ai publié comme écran dans l'un des précédents billets + depuis ce matin, tout est géants sur mon écran ( y a que moi qui reste petite ...et encore plus petite face à ce soucis...)
et moi et moi, suis je enfin grande ???
RépondreSupprimerje vais demander à mon gendre ce qu'il en pense ...
je pense bien fort à toi et au petit
bisous chère Marie
Marie bonsoir
RépondreSupprimerJoli texte je ne connaissais que la dernière ligne merci
Bonne soirée bise
Bonsoir tite-Marie, me voilà enfin ! Eh oui, le travail est de retour, et en force !... Soit je n'ai rien à faire, soit c'est la bourre !... M'enfin, ce n'est pas bien grave.
RépondreSupprimerAlors, oui, je le connais, moi aussi, ce texte. Je me demande si je ne l'ai pas déjà mis sur mon blog, d'ailleurs, mais au tout début, il me semble. Ah non, je l'ai mis "récité" par Bernard Lavilliers, vas écouter si tu veux : http://francoiseuncoeurquibat.blogspot.com/2008/05/bon-week-end_24.html
Enfin, bref, j'aime beaucoup moi aussi ce texte ! :-)
Et pour ton ordinateur, je ne sais pas que te dire, je ne suis pas douée pour les pannes et problèmes, désolée, Marie... :-(
Bon, je fais un petit tour sur les blogs (je suis venue d'abord sur le tien ;-)), et je vais dormir :-)
Plein de gros bisous, tite Marie. A demain.
Très beau Poéme.
RépondreSupprimerLa version française la plus connue est de André Maurois dans son livre : "Les silences du colonel Bramble".
Bernard Lavilliers l'a mise en musique dans l'album : "IF"
http://vieuxrouge26.blogspot.com
Je ne suis pas très littéraire, je connais simplement la version de B. Lavillier, qui très belle.
RépondreSupprimerJ'irai faire un tour plus longuement sur votre blog, que j'ai vu ce soir, mais je suis fatiguée, je rentre de 13H de boulot.
Merci !!!